updated 6:51 PM CEST, Jun 27, 2017

Bientôt...

 lemiliedegourdie1

ENCORE UN PEU DE PATIENCE!

LES NEWS SONT EN ROUTE!

ici

Nouvel assaut contre l'avortement

Ce week-end à Zurich, une manifestation a réuni plusieurs milliers de personnes pour la sixième «Marche pour la vie» qui dénonçait le droit à l’avortement. Cette pression idéologique se réactive six mois après le rejet massif de l’initiative populaire anti-IVG.

Moins d’un an après le verdict sans appel du peuple qui a rejeté à 70% l'initiative «financer l'avortement est une affaire privée», une attaque à peine déguisée contre l'accès libre à l'interruption légale de la grossesse, les milieux chrétiens et conservateurs de droite reviennent à la charge en organisant une procession dans le quartier d’Oerlikon au nord de Zurich. Quelque 3500 manifestant-e-s selon la police dont certain-e-s venu-e-s d’Allemagne et d’Autriche ont ainsi défilé après une prière œcuménique à laquelle a participé l’évêque auxiliaire de Zurich, Marian Eleganti. La contre-manifestation a rassemblé, elle, 200 personnes qui ont perturbé la marche.

Cet acharnement idéologique des fondamentalistes chrétiens vise en particulier le droit des femmes à disposer de leur corps. Et s’ils ne font pas dans la dentelle, il s’agit de rester néanmoins vigilant-e-s. La formulation du titre de leurs initiatives joue souvent sur la fibre morale et la raison économique. Ainsi leur dernière mouture qui a échoué cet été à recueillir suffisamment de signatures s’intitulait «Protéger la vie pour remédier à la perte de milliards». A l’occasion de cette «marche pour la vie», ils ont récolté des signatures pour le référendum contre l’introduction du diagnostic préimplantatoire, pourtant acceptée par le peuple et les cantons le 14 juin dernier et qui prévoit une modification constitutionnelle relative à la procréation médicalement assistée et au génie génétique. Quelle que soit la décision populaire, les intégristes ne lâchent pas l’affaire. Leur stratégie, c’est la guerre d’usure d’où l’absolue nécessité de ne jamais baisser la garde. Car s’il est un droit jamais acquis à vie pour les femmes c’est bien le droit à l’avortement.

Photo © La manifestation de samedi dernier à Zurich

  • Catégorie parente: Rubriques
  • Affichages : 4225

La retraite des femmes en danger

Alors que la réforme des retraites est sur le grill, les femmes peuvent déjà plus ou moins deviner à quelle sauce elles vont être mangées. Et tout va aller très vite. Ce n’est sans doute pas un hasard si la Commission de la sécurité sociale et de la santé du Conseil des Etats (CSSS-E ) a mis les bouchées doubles cet été pour proposer ce premier service avant les élections nationales d’octobre : les sénateurs viennent de tout avaler en votant sans piper la hausse de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans comme la baisse du taux de conversion du 2ème pilier.

Après les manifestations du printemps dernier contre le «paquet Berset», on aurait pu croire que la fronde allait enfler, or aucun débat n’a eu leu dans l’hémicycle pour défendre les droits des femmes mis à part un échange entre Anita Fetz (PS/BS) et Karin Keller-Sutter (PLR/SG) pour qui la hausse de l’âge de la retraite des femmes était un pas vers l’égalité avec les hommes. Personne ne s’est élevé contre un nouveau «vol des rentes» comme il y a cinq ans. Liliane Maury Pasquier, présidente de la CSSS-E a même estimé que le paquet était «équilibré» et a félicité ses collègues de droite comme de gauche d’avoir évité «la politique politicienne». Les bras vous en tombent ?
Ce n’est guère étonnant. Car concrètement ce report de l’âge de la retraite à 65 ans correspond à une augmentation brute du temps de travail. L’âge de la retraite des femmes serait augmenté en quatre paliers de trois mois, sans période transitoire, soit en janvier 2018 déjà. Ce qui signifie que les femmes qui ont aujourd’hui 61 ans seraient concernées. L’économie ainsi réalisée sur le dos des femmes se monterait à 1'333 millions de francs par année selon la Coordination Romande contre PV2020.
 
Et tant pis si l’inégalité salariale est la norme, tant pis si les femmes «sortent» du marché du travail à 62,6 ans, si elles ne sont que 57% à toucher une rente du 2e pilier et si cette rente est en moyenne de 45% inférieure à celle des hommes. Tant pis, parce que cette réalité n’est pas prête de changer. Après avoir trimé toute leur vie dans un monde fait d’injustices, beaucoup de femmes touchées par la réforme des retraites n’auront jamais connu l’égalité. Pour rappel, en 2013, les femmes de  15 à 64 ans effectuaient plus de 60 % du travail non rémunéré au sein de la famille, d’une valeur économique de plus de 180 milliards de francs, un point de détail…

Pour faire passer la pilule, la CSSS-E avait offert en échange, comble de générosité, d’augmenter l’AVS de 70 francs (226 francs pour les couples au maximum) par mois mais uniquement aux nouveaux rentièr-e-s. La mesure a été adoptée par 27 voix contre 17. Les élu-e-s de gauche tempèrent en affirmant que rien n’est joué et qu’en dernier ressort, c’est le peuple qui décide. Aux femmes de voir donc.


  • Catégorie parente: Rubriques
  • Affichages : 4064

La garde partagée équitable

Une Genevoise obtient du Tribunal fédéral que le barème d’impôt réduit soit attribué au plus petit revenu en cas de garde partagée équivalente, une avancée pour les mères divorcées.

Après trois ans de bataille juridique, il semble que les mères divorcées viennent de remporter une victoire, celle de l’équité. Dans son arrêt, le Tribunal fédéral a conclu que dans le cadre d’une «garde partagée équivalente», le parent qui gagne le moins doit bénéficier d’un barème d’impôt réduit. Jusqu’à présent c’était celui qui contribuait le plus à l’entretien des enfants qui profitait de cet avantage fiscal. Dans la majorité des cas, les pères en étaient les bénéficiaires. En Suisse, faut-il le rappeler, les hommes gagnent en moyenne 18% de plus que les femmes, ce qui explique la logique du système.

Or, que se passe-t-il lorsque les parents contribuent à part égale à l’entretien des enfants ? A vrai dire, l’idée n’est pas envisagée au niveau administratif. En effet, l’Administration fiscale s’en remet aux présupposés sexistes estimant que c’est forcément le père qui pourvoit le plus aux besoins matériels des enfants. Une mère en particulier s’est élevée contre cette situation profondément injuste. Après son divorce, elle s’est vu taxée 30% de plus que l’année précédente, sans que ses revenus aient augmenté. Et si elle gagne 18% de moins que son ex-mari (la moyenne nationale en termes de différence de salaire homme/femme), elle est imposée presque autant que lui.

Pour le principe et «pour faire reconnaître l’égalité, pas pour une question d’argent», comme elle l’a déclaré à la Tribune de Genève, elle se lance dans la bataille soutenue par l’Association des familles monoparentales, l’association Père pour toujours-Genève et son ex-mari. Après d’âpres combats devant les juges, le Tribunal fédéral finit par admettre le vide juridique existant sur le cas précis de la garde partagée équivalente et décide que la déduction d’impôt doit revenir au parent touchant le plus petit revenu. L’arrêt fait jurisprudence dans toute la Suisse sous réserve que les conditions de la garde équivalente soient remplies à savoir l’autorité parentale conjointe, la garde alternée équivalente, la contribution des deux parents à parts égales à l’entretien des enfants. L’avantage fiscal n’est donc pas automatique pour les mères divorcées disposant de petits revenus. Elles peuvent profiter du barème réduit uniquement si toutes les conditions de la garde égalitaire sont écrites noir sur blanc dans le jugement de divorce ou la convention d’entretien. Ce qui est loin d’être la norme.

Sans être une révolution, la décision du Tribunal fédéral est une avancée vers plus d’égalité et de justice.

Photo DR

  • Catégorie parente: Rubriques
  • Affichages : 4274

Plus d'articles...

  1. Colette Fry, l'interview
  2. Votez femmes!
  3. Le roller derby fait des petits
  4. "Il faut que ça bouge, c'est impératif"
  5. Nouria Hernandez, première rectrice de l'Unil
  6. 2e pilier: 22% des rentes aux femmes
  7. Violence domestique en Suisse
  8. La Ville affiche "émilie super-rapide"
  9. Un mémo pour les gynécos
  10. Colette Fry succède à Muriel Golay
  11. De Senarclens, herself and porn
  12. Face à la LGBTphobie, (ré)agissons
  13. Pré en bulle butte sur épicène
  14. Des femmes devant et derrière la caméra
  15. PMA pour toutes!
  16. Pour une politique de gender budgeting
  17. Les dérapages de Suzette Sandoz
  18. 24 heures de solidarité internationale
  19. Catherine Thobellem, femme d'action
  20. Signez le manifeste pour l'égalité salariale
  21. 8 mars: faites le tri
  22. Egalité: Oui -65 ans: Non!
  23. Mariage pour toutes
  24. Femmes au volant
  25. Le WEF économise... sur les femmes
  26. La réorganisation du BPE en marche
  27. Manif de soutien à Charlie Hebdo
  28. Départ de Muriel Golay
  29. Vivienne Dick et le cinéma No Wave
  30. Femmes divorcées encore pénalisées
  31. BFEG/LGBT: pas de mandat officiel
  32. C. Dayer sur la diversité au travail
  33. Salope, la controverse
  34. A.M. Rey désavouée par les féministes
  35. Quinzaine de l'égalité à Genève
  36. Egalité: la Suisse perd deux places
  37. Susan Mogul à Genève
  38. Les queers de Post-Op au LUFF
  39. Test de genre,premier recours à Lausanne
  40. Miss Suisse, ton univers impitoyable
  41. La caravane de la MMF, action durable?
  42. Viol : Ni silence ni pardon
  43. Logements-relais en villa, suite et fin?
  44. Rina Nissim, sorcière des temps modernes
  45. Kermesse des salopes, l'interview
  46. Retraite anticipée pour Maria Bernasconi
  47. Love life, sexuellement explicite?
  48. Visibiliser l'invisible
  49. Homophobie au menu d'actuElles.ch
  50. Deux personnalités, un débat
  51. Transfashion, entrée des artistes
  52. Ringarde la Lady MasterCard ?
  53. Soutenez Transfashion resistance
  54. Lutte contre la LGBTphobie à l'affiche
  55. La slutwalk suisse en ordre de marche
  56. Sophie Kasser, d'ici et d'ailleurs
  57. CEDEF, l'heure de vérité
  58. Violences domestiques, quel bilan?
  59. Le Conseil d'Etat face à la prostitution
  60. Un 8 mars sans conviction?
  61. Skatepark 100% filles
  62. Victoire!
  63. Avortement, tous concernés!
  64. Ballon-e d'or
  65. L'initiative contre les femmes
  66. Des femmes pour la paix en Syrie
  67. Avortement c'est maintenant!
  68. La fin d'Agenda 21?
  69. Vaud: l’internement des prostituées
  70. Andrée-Marie Dussault à Genève
  71. En finir avec la violence de genre
  72. Sarah Kiani, l'histoire en mouvement
  73. Le temps des sirènes: pièce à convictions
  74. Sexboxes à Zurich, une idée très XIX ème
  75. Femme de
  76. Miss Suisse a les cheveux courts
  77. Violence domestique et alcool
  78. Pétition pour les employées de maison
  79. Controverse autour du dépistage
  80. Dépistage élargi pour le cancer du sein
  81. Le vrai G word
  82. Excision toujours et encore
  83. Sexe, what else?
  84. Equal Pay Day
  85. La pilule et ses risques
  86. « Je suis entouré de femmes »
  87. L’échappée, belle perspective
  88. Rédactrice en chef et féministe
  89. 24h d'action féministe
  90. Metro boulo kino, suite
  91. Desperate Alkestis, la force créatrice
  92. Menace sur le planning familial
  93. Kirikou et les hommes et les femmes
  94. Vivre ensemble, filles et garçons
  95. Je t'aime moi non plus?
  96. Avortement, une histoire qui se répète
  97. Metro boulo kino
  98. Y a-t-il une affaire Maechler?
  99. Berne: manif du 23 juin
  100. Brigitte Grésy à Genève
  101. é=ée?
  102. Corps et âmes: Butler à Genève
  103. La réalisatrice Céline Sciamma à Genève
  104. La faim justifie les moyens
  105. L’affiche invisible
  106. 8 mars à Genève
  107. Vaud: la fin des pubs sexistes?
  108. Sandrine Salerno: l'interview d'origine
  109. Une femme à la caméra
  110. De la cuisine au parlement
  111. Le coup du site porno and6.ch à Genève
  112. 2012= 100 ans de luttes
  113. Le harcèlement sexuel, un accident du travail?
  114. Votez Jacqueline!
  115. Hétérographe retourne à l'enfance
  116. Le dynamisme des Etudes genre genevoises
  117. Preos: plus d'ombre au tableau
  118. Femmes en politique: c'est égal?
  119. L'émiliEFest, too much?
  120. Interview de Maria Roth-Bernasconi
  121. Gendering, la BD qui dit tout
  122. Interview de Virginie Studemann-Wathier
  123. Best-seller : le manuel de savoir (mieux) vivre de Rina Nissim
  124. Vessy. Encore une grève des femmes.
  125. Interview: Simone Chapuis-Bischof
  126. Avortement: Paroles d'ados
  127. Avortement: et les mineures enceintes?
  128. René pousse un poil trop loin
  129. La grève des femmes
  130. "Je suis machiste, mais je me soigne"