Bientôt...

 lemiliedegourdie1

ENCORE UN PEU DE PATIENCE!

LES NEWS SONT EN ROUTE!

Ici

Une pétition pour l'égalité salariale

15-12-2015  - avatar

Force est de constater que le nouveau Conseil fédéral ne montre pas l’exemple en matière de représentation homme/femme et reste en retrait en matière d’égalité salariale. Sa proposition, actuellement en...

Read more

Ailleurs

Annick Blavier, une œuvre engagée

27-06-2017 Hélène Upjohn - avatar Hélène Upjohn

Il y a du mystère dans les collages d’Annick Blavier, les déchirures, les fragments, les situations que l’on ne voit pas en entier, les citations qui ont perdu leur auteur.e..Pourtant...

Read more

Genre&Féminismes

Une pilule pour doper la libido féminine…

10-12-2015  - avatar

Les sociétés pharmaceutiques rivalisent d'ardeur pour mettre sur le marché une pilule qui stimulerait le désir sexuel chez les femmes. Sprout Pharmaceuticals a déjà obtenu le feu vert pour la...

Read more

le coin du misogyne

Pas de talents contre les femmes

Le 11 novembre dernier, le genevois théâtre St-Gervais a pris le risque fou d'être la cible de machos intégristes. Il avait en effet consacré une soirée à la lecture de textes misogynes. Avec son côté explication de texte, la logique n'était pas bête et était bien défendue dans la présentation de l'événement («...pour réussir sa vocation d'athée, il est bien de lire les écritures religieuses. Si on veut essayer de rester de gauche, le Figaro magazine doit être source d'inspiration...»).

Rien de plus sympathique que de se moquer d'écrits réacs. Il est donc intéressant de se demander si de grands textes littéraires traitent du sujet (il est toujours plus sympathique de contredire une thèse intelligemment étayée). On sait que, depuis la Bible, le mâle s'est exclusivement plu à se donner le premier rôle. De fait, l'habitude aidant, les écrits qualifiés de misogynes semblent plutôt, jusqu'au milieu du XVIIIème siècle, relever plus d'une banalisation de l'infériorité religieuse, légale et scientifique de la femme que d'un militantisme rageur. Du coup, difficile de trouver un auteur ou un penseur dont le combat est prioritairement dirigé contre la gent féminine. La question est pourtant intéressante, d'autant plus qu'il faut comprendre une époque pour saisir ses contemporains. D'ailleurs, ceux qui portent le chapeau (Sade, Casanova, Freud - que des grands philosophes au demeurant) ne sont souvent cruels envers les femmes que pour mieux saisir leur monde. Sous leurs plumes, rares sont les hommes idéaux.

Donc, non, il ne semble pas que la misogynie en tant que telle ait inspiré de grands textes. Par contre, au niveau de l'écrit, elle s'est plutôt disséminée habilement, à la naissance du féminisme, dans les journaux exclusivement adressés aux filles (l'hallucinant, mais excellent, hebdomadaire «La Jeune Fille » des années 1890). Cela perdure aujourd'hui avec les revues féminines où la publicité l'emporte sur le rédactionnel. D'ailleurs, la normalité de la femme (consumériste, ménagère, fleur bleue, frivole, excessivement sensible, etc.) véhiculé par celui-ci rappelle étrangement les idées que la Bible véhiculait déjà.

Finalement, le débat est clos avant d'avoir été entamé. Prudents, les auteurs de talent ont préféré être persifleurs et non pamphlétaires. Les autres, provocateurs ou pisse-froids, ne méritent même pas un intérêt sociologique.

 

Sans rapport -

A lire: Viols en temps de guerre (Collectif, Payot). Un livre qui fait froid dans le dos où l'on prend en pleine gueule l'invraisemblable logique militaire, et donc politique, des sévices sexuels. Certes, on le savait, mais encore fallait-il dresser un large schéma pour avoir un aperçu global de ce cauchemar souvent traité en détail de la guerre.

Quand l’émiliE se fait des toiles

 

Du 21 au 23 octobre aura lieu l’émiliEFest qui proposera des films étonnants et remarquables (selon la formule consacrée) au cinéma Spoutnik de Genève. Mettant en lumière la problématique du féminisme pro-sexe, le festival sera une belle façon de montrer que la femme est l’égale (et l’avenir) de l’homme en matière de langage cinématographique.

Deux films (DIRTY DIARIES et TOO MUCH PUSSY !) démontreront que ce n’est pas parce qu’on a pas de pénis qu’on est ne sait pas faire du porno. Remarquons néanmoins que les films de cul réalisés par des femmes se veulent en grande majorité différents de ceux mis en boîte par les vrais durs. D’où un aspect artistique étudié, une recherche visuelle inattendue et un point de vue introspectif. A tout cela se rajoute une audace marketing puisque quand une femme filme des scènes explicites de cul, c’est pour les montrer dans des salles de cinéma traditionnelles (ROMANCE (X) de Catherine Breillat et BAISE-MOI de Virginie Despentes et Coralie Trihn Thi) et non dans quelques cabines de sex-shops. Autant, depuis les années 1990, l’homme, exception faite d’auteurs finalement décevants (Andrew Blake, Luca Damiano), semble se ficher comme d’une guigne que le porno ressemble à un cours d’anatomie en gros plans, autant la femme réfléchit au côté art contemporain de l’entreprise.

L’esthétique et la retenue ne sont pas obligatoirement les apanages de la metteuse en scène. En Italie, Lina Wertmüller et Liliana Cavani ont fait pâlir les plus audacieux des Pasolini. Aux Etats-Unis, les films de genre (horreur, prison,…) de Stephanie Rothman étaient aussi cons et graveleux que ceux de ses comparses masculins. Enfin, alors qu’au début des années 80, David Cronenberg intellectualisait l’horreur, Barbara Peeters exaltait le gore en montrant, pour la première fois de manière aussi crue, un monstre grignotant ses victimes (tout sexe confondu). Si, de nos jours, les réalisatrices font plus attention au look de leur film, c’est aussi pour prouver aux producteurs que si elles méritent de tenir une caméra, elles doivent faire nettement mieux que les hommes. Admettons que pour l’instant ça marche : Luna réalise à elle seule des films qui ressemblent à un mix entre Tsai Ming-Liang et Steven Soderbergh.