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Gendering, la BD qui dit tout

C'est une première : la publication, pour la rentrée scolaire 2011, d'une bande dessinée pédagogique qui retrace avec humour et ironie la longue histoire du suffrage féminin en Suisse.
Suite à sa première publication abordant l’histoire du suffrage des femmes genevoises, l’Association Gendering en remet une couche pour célébrer cette fois-ci le quarantième anniversaire des droits politiques des Suissesses.
La bande des filles de Gendering a imaginé à travers cette bande dessinée Lentement mais sûrement ! Les droits politiques des femmes suisses un véritable outil pédagogique qui s'adresse d'abord aux élèves des degrés secondaires et postobligatoires. Néanmoins, au vu de l'absentéisme chronique des femmes et de leur vertige existentiel face aux urnes, on ne saurait que trop leur conseiller de prendre cette BD comme livre de chevet.

Essentiel

Facile et agréable à lire, cet ouvrage est le fruit d'une vaste recherche et a pour buts principaux d’aborder un pan de l'histoire suisse peu traité, de visibiliser les enjeux de cette période charnière pour les droits des femmes et de sensibiliser les jeunes générations aux difficultés rencontrées pour obtenir des droits fondamentaux qui semblent aujourd’hui aller de soi. En gros, cela vous donne deux-trois arguments pour briller en société et d'avoir une bonne répartie sur des sujets épineux.
Divisée en trois parties, la bande dessinée revient tout d’abord sur la condition des femmes occidentales à travers l'Histoire. Puis, elle tente d’expliquer les raisons du retard suisse en ce qui concerne l'octroi des droits politiques aux femmes. La troisième partie vise enfin à mettre en exergue la lutte des féministes et les obstacles rencontrés. En somme, elle aborde des aspects aussi divers que le fonctionnement de la démocratie directe, l'histoire locale et les stéréotypes de sexe en s’inspirant des archives et des débats du Parlement fédéral des années 1952, 1958 et 1971. Rien de moins!

Capital

C'est l'investissement durable par excellence, utile, indémodable, une pépite et en temps de crise, ça vaut de l'or ! Cerise sur le gâteau, Gendering propose également un jeu intitulé «La Poursuite triviale des droits politiques des Suissesses», qui reprend les points principaux de la publication et offre une activité pédagogique et ludique pouvant être réalisée en classe après la lecture de la bande dessinée. Ce jeu, composé d’une plate-forme de jeu et de cartes-questions, est téléchargeable gratuitement sur le site internet www.gendering.net. Mais qu'est-ce qu'on attend???

La BD Lentement mais sûrement! Les droits politiques des femmes suisses, traduite dans les trois langues nationales, peut être commandée à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou sur le site  www.gendering.net au prix de 25 CHF (hors frais d’envoi).

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Interview de Virginie Studemann-Wathier

Qu’est-ce que le 14 juin ?
Le 14 juin est une date symbolique, elle correspond à l’introduction de l’article constitutionnel sur l’égalité entre femmes et hommes en 1981 et c’est surtout le 14 juin 1991 avec la grève des femmes en Suisse et un demi-million de femmes dans la rue pour dénoncer les inégalités et le fait qu’il y avait, certes, une égalité constitutionnelle mais que dans les faits, rien n’avait changé.

Que représente le 14 juin 2011 ?
C’est l’occasion de dire que, malgré l’article constitutionnel et la LEg qui ne régit que les rapports hommes-femmes dans le travail, on attend toujours l’égalité dans les faits, l’égalité réelle et pas seulement l’égalité formelle.

Qui est le Collectif genevois du 14 juin 2011 ?
C’est un mouvement militant regroupant des associations, des syndicats, des partis, des personnes travaillant sur l’égalité, d’où la multiplicité des actions qui ont lieu tout au long de la journée. La richesse de ce Collectif est qu’il recoupe des conceptions différentes de ce que peut ou doit être le féminisme, il est composé de générations et de cultures différentes.

Quels seront les moments forts de ce 14 juin 2011 à Genève ?

Tout d’abord,  c’est une journée d’actions et de revendications pour l’égalité entre femmes et hommes dans les faits c’est-à-dire que le collectif à Genève a eu clairement la volonté de ne pas en faire un anniversaire ni une commémoration de 1991. Il ne s’agit pas d’être dans le souvenir mais dans l’avenir, dans le présent, et de dire quelles sont les inégalités qu’il faut combattre aujourd’hui.

Il y a des actions dès le matin, sur les lieux de travail et des actions symboliques  telles que le rassemblement à 7h30 devant la statue des sans-papiers pour soutenir les travailleuses de l’économie domestique. Il y a un autre temps fort que sont les pique-niques, organisés dans différents quartiers. Une militante nous a rappelé qu’en 1991, les pique-niques furent un moment clé de la journée de grève car c’était une véritable remise en cause de la place de la femme au foyer ; l’idée c’était de dire : « Je refuse de faire à manger, d’être la femme au foyer, je descends dans la rue et c’est aux hommes de prendre le relais ».
A 14h06 - bien évidemment 14h06 comme 14 juin - c’est l’appel national à débrayer,  faire du bruit,  siffler, manifester partout où on peut, dans la rue, dans les entreprises, pour dire non, pour dire stop aux inégalités entre femmes et hommes.
A 17h30, il y a la manifestation avec les prises de parole qui rappellent les revendications. C’est important d’être dans la rue, que ce soit public, et c’est essentiel que les hommes défilent avec les femmes parce que c’est une question d’égalité, qu’on peut gagner uniquement parce qu’on agit ensemble.
A partir de 19h commencera la soirée aux Bastions. L’idée est d’offrir un moment  de partage, de rencontres, un moment où les gens peuvent être ensemble dans l’action positive sachant que, dans le contenu évidemment, il y a du sens : à travers les artistes qui chanteront et  le spectacle Tabou qui est un spectacle de danse urbaine et hip hop qui traite des violences sexuelles.

Quel est le cœur des revendications ?
Il y a évidemment un volet qui est de l’ordre de l’égalité au travail mais c’est aussi l’égalité dans l’éducation, en politique,  dans l’articulation vie familiale-vie professionnelle et sociale, dans le partage des tâches domestiques. C’est l’égalité dans le traitement de l’image de la femme et de l’homme dans la société, c’est la déconstruction des images stéréotypées.  
Les revendications sont également la lutte contre le harcèlement sexuel et psychologique, contre les violences faites aux femmes, la question de la santé. Et si on entend cette journée comme une journée d’actions et de revendications, c’est justement pour l’élargir à l’ensemble de ces thématiques qui concernent en fait toute la société.

Quelles sont les pistes de réflexion et d’action de ce 14 juin 2011 ?

Il y a deux principaux axes. Un axe renvoie à l’immédiateté et à l’urgence, il peut se résoudre de manière très concrète, avec des conventions collectives de travail, des lois, des budgets et répond à des problématiques  précises, telles que le fait d’avoir 20 % d’écart salarial, d’avoir des salaires trop bas qui ne permettent pas de vivre, l’absence de congé paternité, le manque de crèches, etc. Ces revendications peuvent paraître ne pas être nouvelles et manquer d’attractivité mais c’est parce que, malheureusement, on n’a pas beaucoup avancé en la matière. Il y a urgence et aussi  évidence car ces revendications correspondent à des inégalités sur le terrain, elles s’imposent de part le vécu des femmes et des hommes au quotidien. Et puis, il y a un autre axe qui est celui d’un combat plus général et sur le long terme qui doit être un travail sur les mentalités, sur la manière dont notre société assigne des rôles sociaux aux hommes et aux femmes.

Comment ce combat se traduit-il ?
C’est un travail de déconstruction, qui prend du temps, qui ne doit pas être l’apanage d’une élite. Ce travail passe par la socialisation, de la petite enfance à tous les niveaux d’éducation et de formation. Comme il s’agit de socialisation et de changer notre structure de penser, de notre rapport en tant qu’individu au-delà de notre sexe, ça passe avant tout par la formation des gens qui forment et qui éduquent. Dans les formations initiales mais aussi dans les formations continues car c’est comme ça qu’on arrive à effectuer un changement. Cela passe également par un travail sur les médias et tout ce qui est de l’ordre des représentations publiques.

En quoi ces revendications sont-elles d’actualité ?

Parce que notre société se targue de n’avoir plus besoin de traiter de ce thème, comme si l’égalité homme-femme existait et que la LEg suffisait. C’était le discours tenu par une majorité à la constituante genevoise qui a voulu enlever l’article sur l’égalité entre femmes et hommes. En réalité, la société est toujours sexiste et devient de plus en plus réactionnaire remettant en cause des fondamentaux comme le remboursement de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) par la Lamal. Les débats  en France à propos de Dominique Strauss-Kahn et la mise en lumière des schémas sexistes montrent bien que ces questions sont totalement d’actualité. On se réjouit d’entendre à nouveau des femmes et des hommes politiques parler d’égalité entre femmes et hommes comme un enjeu fondamental de démocratie et de société.

Et après le 14 juin 2011 ?
Et après ? L’organisation de cette journée a permis des rencontres, d’échanger, de se mettre en réseaux. L’après 14 juin, ce serait que ce réseau reste actif et qu’on arrive à créer des espaces de débat pour partager nos réflexions et avancer collectivement, fort-e-s d’un héritage, fort-e-s des combats féministes qui ont donné des résultats, tout en se donnant les moyens de dépasser les catégories de sexe et une vision essentialiste de la femme pour penser en termes de genre.


Pour le programme détaillé de la journée du 14 juin et davantage d’informations :
http://14juin2011-ge.ch/



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Best-seller : le manuel de savoir (mieux) vivre de Rina Nissim

Rina NissimPour sa cinquième réédition, la naturopathe Rina Nissim offre une nouvelle jaquette à son livre Mamamélis, manuel de gynécologie naturopathique à l’usage des femmes. De nouveaux habits pour fêter un succès éditorial, car connaissez-vous beaucoup d’ouvrages édités en Suisse romande, traduits en sept langues et vendus à plus de 250'000 exemplaires ?
Paru pour la première fois en mars 1984, le manuel connaît un intérêt certain auprès des femmes qui y trouvent certaines réponses. l’émiliE a posé des questions à son auteure.

Vous dites que ce manuel est issu du mouvement self-help. Pouvez-vous expliquer en quoi cela consiste ?

Les femmes ont été expropriées de leur propre corps par la médecine et par l’Eglise, le mouvement self-help né dans les années 70 les invite à se le réapproprier. Simplement. Nos ancêtres connaissaient les gestes et les traitements quotidiens qui leur permettaient à elles et à leur famille d’être en forme. On nous a confisqué ce savoir et ces compétences, on nous a dit que notre corps et principalement notre vagin ne nous appartenaient pas. Le self-help nous dit au contraire que nous sommes les seules à décider pour nous-mêmes. La réappropriation passe déjà par la connaissance de son corps, par l’auto-examen et par le partage des expériences avec d’autres femmes.
Et ce point est très important, le collectif et la transmission. J’ai travaillé également en Amérique centrale et en Inde rurale et j’ai pu mesurer l’importance du groupe. Ensemble les femmes sont plus fortes et plus à même d’imposer leur volonté. Pour une femme anémique, par exemple, ajouter une plante verte à son dal (soupe de lentilles) peut être une excellente solution. Encore faut-il pour cela de l’eau pour son jardin. Elle est veuve et son beau-frère détourne tous les jours l’eau vers son champ. Mais la présence régulière de femmes chez elle a permis d’irriguer également de son côté.

Vous dites proposer une médecine naturelle mais pour traiter une gonorhée ou une syphilis, vous recommandez les antibiotiques. Pourquoi ?
Mais bien sûr, des antibiotiques sont indispensables pour ces maladies. La naturopathie, c’est prendre soin de soi au quotidien, ce n’est pas attendre d’être au bord du gouffre pour réagir. Ça passe par l’alimentation et commencer par traiter les petits maux en tenant compte de leurs causes.

L’alimentation, vous diriez que c’est un point essentiel pour les femmes ?

Oui certainement. Aujourd’hui, notre environnement est urbain et pollué, cela a forcément une incidence sur nos corps. La réappropriation dont je parlais passe déjà par l’alimentation mais par les compléments alimentaires également et les plantes médicinales. Par savoir ce qui est bon pour chacune de nous. Et nous sommes toutes différentes. Avec nos histoires et notre contexte.

Les plantes seraient la solution ?

Elles sont une base. Avant, tout le monde avait son petit potager et les plantes étaient logiquement intégrées à l’alimentation et aux remèdes. Aujourd’hui, on vit en ville et nous n’avons plus accès directement aux plantes. On ne sait plus quelles sont leurs propriétés, parce qu’on s’en est remis à la science et uniquement à elle. A la chimie. A la pharmacie. (Dans les cas graves, évidemment on doit y recourir mais avant, pour prévenir, il y a les plantes. C’est clair qu’une fumeuse qui vient vers moi pour soigner toutes ses pathologies liées au tabagisme, je ne pourrai rien dans ce cas…). Mais face aux maux les plus communs des femmes, des règles douloureuses en passant par les vaginites, il y a des remèdes simples qui fonctionnent bien. Par contre, une femme qui fume deux paquets de cigarettes par jour et qui vient avec une infection haute, ce n’est plus l’heure pour un traitement naturopathique. Mieux vaut prendre les antibiotiques et par la suite employer des méthodes naturelles pour retrouver la forme.

Les plantes ont leurs limites, alors ?
Oui, évidemment, on est bien d’accord là-dessus. Mais par exemple pour un fibrome, sur 50 femmes qui vont chez un gynéco, la plupart subiront une intervention chirurgicale alors qu’avec la naturopathie, il est possible de faire régresser le fibrome sans chirurgie pour 48 d’entre elles. Seules deux d’entre elles devront se faire opérer, ce qui est un résultat honorable.

Plus qu’honorable ! Surtout en termes financiers pour la collectivité…

Oui mais pour les cliniques, c’est un bon business. Par contre, la naturopathie est plus contraignante au niveau des efforts qu’il faut faire sur ses habitudes de vie. Ce n’est pas un traitement passif où il suffit de prendre quelques plantes.

Notre illustratrice Cil a fait référence, dans un dessin, à l'une de vos recettes, le coup de la gousse d'ail dans le vagin pour éliminer les mycoses. Avez-vous déjà testé vos recettes? Ou  imaginez-vous vraiment qu'on va se mettre de l'ail là ?
Bien sûr, l’ail est un excellent anti-fongique et aussi bactéricide et anti-parasitaires. De nombreuses femmes l’ont expérimenté. Par contre là où elle s’est égarée, c’est qu’il ne faut pas griffer la gousse, il faut la peler avec les doigt, sinon ça brûle !

Ce retour à la nature, ce n'est pas un peu essentialiste et dangereux pour les femmes ? Ce renvoi permanent à leur exception, à leur condition de femmes, à leur corps et ses spécificités...
C’est tout sauf ça. Ce n’est pas du tout essentialiste. Je ne voue pas une adoration à la nature, je parle de bon sens et je milite pour que les femmes se réapproprient des savoirs confisqués par des pouvoirs masculins. Nos corps nous appartiennent et c’est ça mon message principal. Et c’est valable pour toutes les femmes dans tous les pays. J’en ai fait l’expérience auprès de femmes qui n’ont pas accès à l’éducation et ça marche. C’est un message universel compris par toutes les femmes.

Ca fait quoi d'avoir vendu 250'000 exemplaires ?
Plaisir ! Au début, je produisais des petites brochures qui donnaient des conseils aux femmes en matière de gynécologie et ça partait comme des petits pains. Ensuite, je me suis dit qu’on pouvait proposer un ouvrage complet. Je suis allée voir plusieurs éditeurs qui ont tous refusé (ils s’en mordent les doigts aujourd’hui) et du coup j’ai édité à compte d’auteure. Le succès a été immédiat. On en est à la cinquième édition et en allemand ce sont 100'000 exemplaires vendus. C’est un best-seller et un constant-seller.

Propos recueillis par Nathalie Brochard

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