updated 6:51 PM CEST, Jun 27, 2017

Bientôt...

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ENCORE UN PEU DE PATIENCE!

LES NEWS SONT EN ROUTE!

ailleurs

Est-ce un viol?

Bien que le nouveau programme de la chaîne anglaise BBC3 "Is This Rape ? Sex on Trials” ne soit pas encore lancé, il fait déjà polémique. En effet, les spectateurs-trices doivent se prononcer après avoir visionné une scène montrant un rapport sexuel fictif : était-ce consenti ou non ? 24 adolescent-e-s des deux sexes présent-e-s sur le plateau de l’émission devront voter sur ce qu’ils ont vu, tout comme les gens derrière leur écran de télévision… ceci afin de «créer le débat et traiter le sujet avec sensibilité» selon les termes de la BBC.

La chaîne explique que «les études ont montré que la notion de consentement reste très floue pour les jeunes Britanniques, qu’ils/elles connaissent mal les lois autour du sujet». Le concept de l’émission a donc avant tout une vocation pédagogique. Il est prévu qu’un avocat explique en direct les conséquences légales pour que le public et en particulier les jeunes comprennent le consentement du point de vue de la loi. Le porte-parole de la BBC a précisé que «suggérer que nous laisserons le public mal informé, sans avoir vu le programme, c'est faire fausse route. Les agressions sexuelles sont un vrai problème chez les jeunes et nous n’éluderons pas les questions qu'il soulève».

Les associations de victimes sont immédiatement montées au créneau. Si elles estiment que le débat peut être utile, en revanche elles dénoncent ce système de vote qui peut être vécu comme une nouvelle forme de procès de la part des victimes induisant chez elles «un effet dissuasif dans leur démarche pour chercher du soutien», selon Katie Russell, porte-parole de l’association Rape Crisis. Surtout, le mélange fiction-réalité que risque d’engendrer ce programme fait craindre aux associations une confusion plus grande dans l’esprit des jeunes. En outre, le simple fait de poser la question "Est-ce un viol?" instille un doute qui est dommageable pour les victimes.

Le jeune présentateur Will Best assure de son côté que cela est l’occasion d’entamer un vrai travail auprès des jeunes sur un sujet délicat. Pour l’instant, la chaîne dit qu’il n’y aura qu’une seule émission de ce type.

Photo BBC

Action sanglante sur l'assangblée

A Paris, ce matin, des activistes féministes ont recouvert l'Assemblée Nationale et ses alentours de tampons et de serviettes hygiéniques usagés «pour protester contre la désinvolture avec laquelle les député-e-s ont discuté l'amendement de la taxe tampon et dénoncer la honte et le tabou qui pèsent sur les règles, alors qu'elles concernent le quotidien de la moitié de la population» selon leurs termes.

Le bruit d’une action imminente courait depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, chacun-e y allant de son idée de choc destinée à secouer le cocotier misogyne de la représentation nationale. Celle de déverser des tampons et des protections hygiéniques au milieu du Sénat ou de l’Assemblée revenait avec insistance. Elles l’ont fait ce matin à 9 heures jusqu’à l’intervention des forces de police.

En France, mais également dans d’autres pays d’Europe, tampons et serviettes hygiéniques ne sont pas considérés comme des produits de première nécessité et sont taxés à 20% et les féministes demandent que leur soit appliqué le taux de 5,5% comme pour l'eau, les denrées alimentaires ou les préservatifs, voire mieux, celui de 2,1% comme c'est le cas pour les médicaments remboursables par la sécurité sociale. L’argument est imparable : une femme ne choisit pas d'avoir ses règles. Le collectif Georgette Sand a lancé une pétition en ligne sur change.org pour faire bouger les choses. Au Royaume-Uni, cette taxe avait déjà fait couler beaucoup d’encre et une enquête a montré que les femmes payées au SMIC consacrent au cours de leur vie l'équivalent de 38 jours de travail à temps plein à l'achat de tampons et serviettes…

Le rejet de l’amendement, porté par la députée socialiste Catherine Coupelle, qui  aurait permis l’abaissement du taux de TVA, a été justifié par le secrétaire d'Etat au budget Christian Eckert par une pirouette qui en a fait bondir plus d’une : selon lui, les protections hygiéniques seraient aux femmes ce que la mousse à raser est aux hommes. On comprend que le sang des féministes n’ait fait qu’un tour et les ait poussées à se ruer à l’Assemblée Nationale de bon matin.

Sur leur tract qui accompagne les protections sanguinolentes, on peut lire : «En ne reconnaissant pas les protections hygiéniques comme des produits de première nécessité, nos député-e-s méprisent nos quotidiens, et nous obligent, une fois de plus, à faire comme si nos règles n’existaient pas. La misogynie a de beaux jours devant elle! L'universel masculin aussi». Et d’haranguer : "ACTION SANGLANTE SUR L’ASSANGBLÉE ! NI HONTE NI PATRIARCAT!". Pour signer : "Les vulves enragées".

Sur Twitter, certaines s’en réjouissaient, d’autres se demandaient qui allaient nettoyer ? Des femmes sûrement.


Photo, capture d'écran Facebook de la page Garçes, collectif féministe

A la racine des extensions


Après les fringues à bas prix qui s’entassent dans nos armoires, confectionnées par des armées de travailleuses exploitées et sous-payées, voici les extensions de cheveux, prisées par des stars comme Céline Dion ou Beyoncé, en passe de devenir la nouvelle tendance de masse. Pour répondre à cette demande, la production de cheveux naturels suit un circuit où s’enchevêtrent mafias, entreprises sans éthique et camps de travail forcé. Les femmes en Asie du Sud-Est ou en Europe de l’Est qui vendent leurs cheveux le font, elles, pour survivre.

Chaque année, les collecteurs de l’entreprise leader du secteur, Rebecca Hair Product, étendent un peu plus leur champ d’exploration : du Vietnam, ils passent aux pays d’Afrique et d’Amérique latine avec la conviction que là où règne la pauvreté et où l’économie vacille, les femmes vont vendre leurs cheveux avant de vendre leur corps. Les quelque 2000 tonnes qu’ils achètent tous les ans ne suffisent jamais à combler les attentes des femmes occidentales qui suivent la mode, d’où la nécessité de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou à l’aide de flyers collés un peu partout sur les murs, au Brésil ou en Ukraine, les femmes qui peinent à joindre les deux bouts les repèrent et finissent par appeler le collecteur pour sacrifier quarante voire cinquante centimètres de leur chevelure. En Ukraine ou en Moldavie, pour trente centimètres, elles pourront tirer environ l’équivalent de quarante francs suisses. Un prélèvement de cinquante centimètres peut leur rapporter jusqu’à 150 francs. Sachant que le salaire moyen des femmes dans ces régions d’Europe de l’Est ne dépasse pas les deux cents francs, vendre ses mèches apparaît comme un moindre mal, une solution somme toute acceptable.  D’autant que les cheveux blonds sont très recherchés, c’est pourquoi les entreprises locales comme Raw Virgin Hair basée à Kiev veillent particulièrement sur leur fond de commerce, au besoin en usant de la méthode forte. Leurs collecteurs, cibles des mafias au point que certains y perdent la vie, doivent être désormais protégés. Ce business lucratif et florissant attire en effet bien des convoitises puisque chaque mèche est revendue dix à vingt fois plus cher que le prix d’achat. Avec la guerre, les Ukrainiennes sont les premières impactées par les difficultés économiques. De la vente de leurs précieuses mèches, elles n’en retirent toutefois que de maigres bénéfices. Souvent arnaquées par des collecteurs peu scrupuleux qui n’hésitent pas à baisser le prix d’achat au maximum au motif que leurs cheveux seraient de piètre qualité voire à refuser de les payer après les leur avoir coupés.

En Chine, l’histoire est tout autre. Le pays qui a doublé l’Inde, jusque-là premier producteur mondial, effectuerait la collecte auprès des camps de rééducation. Une accusation que rejettent les entreprises de Xuchang, la capitale mondiale du cheveu. En 2004 pourtant, le rapport d’une ONG dénonçait les pratiques d’un camp situé à Xuchang et dont les détenues, pour la plupart membres du mouvement Falungong, auraient été rasées de manière régulière pour approvisionner les entreprises du coin.

En Inde, les femmes, elles, sont volontaires pour offrir leurs cheveux comme offrande aux divinités… que les prêtres se chargent de revendre. Ce qu’on appelle les temple hair ont connu un véritable engouement avant l’arrivée des sociétés chinoises sur le marché, beaucoup mieux organisées et plus efficaces que l’artisanat des hindous. Mais dans un cas comme dans l’autre, les femmes déjà pauvres sont les grandes perdantes d’un marché de dupes. L’exploitation de leur corps n’a aucune limite. Certaines sont même agressées pour leur chevelure, des gangs s’en prenant aux tresses des jeunes femmes.

La mode a un coût social genré et comme souvent ce sont les femmes les plus pauvres qui en paient le prix fort.

Photo, publicité d'extensions sur le site d'une entreprise chinoise.

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