updated 6:51 PM CEST, Jun 27, 2017

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Taxe rose sur les prix

Les inégalités hommes-femmes se nichent partout y compris dans les prix de services et produits de consommation. C’est ce que relève le collectif féministe Georgette Sand qui a effectué une enquête auprès d’une grande enseigne et dans différents commerces. La taxe rose ou woman tax pénalise les femmes déjà moins payées que les hommes. En France, le ministère de l’économie réagit et en Suisse ?

C’est un fait, quand vous allez chez le coiffeur, les écarts de prix sont frappants : Comptez 80 francs pour une coupe femme contre 45 francs pour un homme. Lorsqu’on les interroge, les coiffeurs vous expliquent qu’une coupe courte pour femme est plus complexe à réaliser, certains poussent le bouchon en disant que les cheveux féminins ont une texture particulière qui demande plus d’attention (sic)… On constate les mêmes pratiques dans les teintureries : faire nettoyer une chemise d’homme vous coûtera 6 francs contre 8 francs pour votre blouse. Il en va de même pour les produits de consommation courante. Le collectif Georgette Sand a repéré quantité de cas dans la chaîne Monoprix (qui porte mal son nom) et cite entre autres le paquet de rasoirs jetables que les femmes paient 8 centimes de plus que les hommes et pour seulement 5 rasoirs, alors que le paquet pour hommes en contient 10. Au total, l’écart est de pratiquement 1 euro. Une différence certes réduite mais qui finit ajoutée aux autres, selon le collectif, par «former une injustice injustifiable». Aux Etats-Unis, des études estiment  à environ 1.400 dollars par an la surtaxe payée par les femmes sur différents services et produits.

L’effet des produits segmentés par genre est souvent défavorable aux femmes en termes de prix. La valeur ajoutée de ces gammes spécifiques pour les femmes est difficilement justifiable par les marques. Parfois, seule la couleur rose constitue «l’innovation». On se souvient du «Bic for her» vendu plus cher alors qu’il ne s’agissait que d’un stylo bille classique… mais dans les tons pastels. C’est en général la même chose pour les cosmétiques et les produits de soin en général. Les marques surfent toujours sur le postulat essentialiste de la différence des sexes : les hommes et les femmes seraient «naturellement» différents et consommeraient donc différemment. Le communiqué de Monoprix va dans ce sens : «la composition du modèle femme induit un surcoût de fabrication». Pourtant, à bien y regarder, les deux rasoirs se ressemblent étrangement.

Une pétition initiée par le collectif féministe rassemble déjà 20'000 signatures et demande à Monoprix d’homogénéiser ses prix. La secrétaire d’Etat pour les Droits des Femmes, Pascale Boistard, a pris le relais en informant le ministre de l’Economie Emmanuel Macron qui vient de lancer une enquête pour «faire une évaluation de relevés des prix sur les catégories citées par ce collectif» et «à mesurer la réalité des écarts». En Suisse aussi, il est temps d’agir sur ces pratiques inacceptables et les consommatrices devraient faire pression sur les marques et les commerces pour gommer ces inégalités. Rendez-vous sur les réseaux sociaux !


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